À l’occasion de la journée internationale de la surdité, Family Plus vous propose une interview de notre intervenante, Madame RUBIO.
- Bonjour Madame RUBIO, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Kristel Rubio, mariée avec deux grands adolescents de 16 et 20 ans. J’ai toujours aimé m’occuper des enfants. Je voulais être sage-femme depuis toute petite. À l’époque, ce n’était pas compatible avec mon handicap (surdité).
- Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Mes enfants devenaient autonomes, des amis m’ont proposé de garder leurs enfants en tant que service à la personne avec « pajemploi ». Ils étaient en confiance et connaissaient mon goût pour les loisirs créatifs.
- Comment votre chemin a-t-il « croisé » celui de Family Plus ?
Certains enfants sont devenus autonomes, j’ai donc voulu aller au-delà du réseau de mes amis pour voir d’autres horizons. J’ai postulé dans une société concurrente qui a été intéressée par mon CV et qui a tout stoppé en apprenant mon handicap, sans jamais me recevoir. Comme, il y avait une agence Family Plus près de chez moi, j’ai osé franchir la porte.
- Comment s’est passé votre recrutement ?
Le recrutement s’est bien passé. Dès le début, Family Plus a été informé de ma surdité. L’entretien sur place a du les conforter sur ma capacité à travailler dans le domaine de la garde d’enfants.
- Comment votre handicap a-t ’il été « accueilli » par Family Plus ?
Concernant l’accueil de Family Plus, il ne m’a pas donné l’impression d’être différente.
- Accepteriez-vous de nous parler un peu plus de votre handicap afin que nous comprenions bien ?
Sourde depuis l’âge de trois mois. Venant d’une famille entendante, elle a tout fait pour que j’apprenne à parler durant une douzaine d’années avec une orthophoniste. De toute façon, la langue des signes (LSF) a été interdite jusqu’au milieu des années 90.
- Dans votre milieu professionnel, y-a-t ’il une incidence à le dire ou ne pas le dire ?
Au sein de mon milieu professionnel, il n’y a pas de problème avec mon handicap. Les personnes chez qui je travaille sont ouvertes d’esprit. Ils voient mon professionnalisme, c’est ce qui importe pour eux. Il peut y avoir une gène au début, et en nous connaissant mieux, le handicap s’efface.
- Votre handicap a-t-il déjà était un frein dans le monde professionnel ?
Comme j’en ai parlé auparavant avec l’exemple de la société concurrente, des entreprises ne semblent pas du tout ouvertes face aux handicaps donc il y a un frein à intégrer le monde du travail.
- Vous sentez-vous assez libre d’en parler à votre responsable d’agence et/ou service RH ?
Ayant côtoyé le service ressources humaines (RH) au moment de la signature du contrat, j’ai pu évoquer librement mon handicap. La RH l’a bien pris en compte puisque nous utilisons un mode de communication très moderne (mail et sms). La technologie d’aujourd’hui nous permet de contourner cet handicap.
- Pensez-vous que l’entreprise doit avoir un impact pour sensibiliser ses équipes ? Que les RH peuvent mettre en place des actions ?
L’entreprise Family Plus comme toutes entreprises doit, pour ma part, sensibiliser aux handicaps dans leurs formations. Pour la vie personnelle et professionnelle.
Avec ma baguette magique, je souhaiterai que les gens aient un regard différent sur le handicap et ne voient pas cela comme une difficulté supplémentaire.
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